Les avantages de l’engagement pour vos placements

Privilégier les placements durables est une des priorités de la Banque Van Breda. Mais comment pouvons-nous être certains que les entreprises dans lesquelles nous investissons grâce à nos fonds d’investissements contribuent réellement à un avenir meilleur ? Nous en avons discuté avec Jean-Louis de Hasque, responsable de la politique de gestion durable chez Delen Private Bank, la banque qui assure la gestion de patrimoine et de nos fonds maison pour nos clients. Découvrez en quoi l’engagement peut faire la différence.
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Pour obtenir un rendement intéressant sur le long terme, nous privilégions des entreprises qui existeront toujours dans 10 ou 20 ans.

Jean-Louis de Hasque
Responsable de la politique de gestion durable chez Delen Private Bank

Que signifie l’engagement pour des investissements durables ?

Jean-Louis de Hasque : « Concrètement, il s’agit d’un dialogue continu avec toutes les entreprises que nous proposons dans nos portefeuilles de placement. Nous essayons de pousser ces acteurs vers une vision à plus long terme, en fonction de leur domaine d’activité. Pour le secteur de l’énergie, l’accent sera plutôt mis sur le côté environnemental. Pour les banques ou les entreprises actives dans le secteur des technologies, ce sera plutôt pour la gouvernance et le respect de la vie privée. La gouvernance, tout comme l’éthique, sont également des points d’attention pour les entreprises pharmaceutiques.

Pour ce faire, nous travaillons avec Federated Hermes EOS, le leader mondial de l'investissement responsable. Ce gestionnaire est en contact constant avec toutes les sociétés que nous avons en portefeuille pour essayer d’améliorer leurs politiques environnementales, sociétales et de bonne gouvernance. Nous recevons des rapports constants qui nous permettent de suivre de près l’évolution de ces entreprises, avec une attention particulière aux éléments extra-financiers (environnement, société, bonne gouvernance). Nous prenons des décisions en fonction de l’avancement des objectifs fixés. Si nous voyons que tout avance bien, nous gardons les sociétés en portefeuille. Si ce n’est pas le cas, que l’évolution ne se fait pas dans la direction souhaitée, nous pouvons stopper nos investissements. »

En quoi est-ce que l’engagement est plus avantageux que l’exclusion ?

Jean-Louis de Hasque : « L’exclusion, comme son nom l’indique, permet de refuser les entreprises qui ne correspondent pas à nos critères de responsabilité sociétale. C’est le cas par exemple des secteurs du tabac ou de l’armement. Nous avons également complètement exclu les compagnies pétrolières américaines de nos portefeuilles de placement. Exxon, par exemple, n’est pas du tout ouverte à une transition énergétique. Elle a encore investi récemment dans le gaz de schiste qui est fortement polluant. L’exclusion est une technique intéressante lorsque nous remarquons qu’il n’y a aucune évolution possible.

L’avantage de l’engagement, c’est qu’il permet d’avoir un vrai impact financier. En investissant dans une entreprise en transition, nous pouvons la pousser vers plus de durabilité et améliorer sa responsabilité sociétale. C’est pourquoi nous continuons d’investir dans Repsol qui, même s’il s’agit d’une entreprise pétrolière, a été la toute première à mettre un plan concret sur table pour être complètement neutre en carbone d’ici 2050.

C’est également le cas pour Ørsted, une compagnie danoise, qui générait de l’électricité uniquement grâce au charbon. Aujourd’hui, environ 60% de sa production électrique provient de l’énergie renouvelable. Elle est en pleine transition. Si nous avions exclu complètement les entreprises actives dans le charbon, nous n’aurions pas pu investir dans cette société qui fait de gros efforts et qui sera certainement un leader de demain. Elle vise le 100% de production grâce aux énergies renouvelables. C’est pourquoi l’engagement peut vraiment créer un impact positif et amener au changement. »

Comment vérifier que les entreprises respectent leurs engagements ?

Jean-Louis de Hasque : « Il y a un vrai suivi derrière. Une fois qu’un plan durable est mis en place, nous le suivons de près grâce à Federated Hermes EOS. Ses analyses et conclusions suivent quatre milestones : proposition, réponse, mise en place et réalisation du plan durable.

Si l’entreprise ne respecte pas ses engagements, nous pouvons réagir de plusieurs manières. Si l’entreprise n’est pas encore durable à 100% mais qu’elle fait des efforts pour y arriver, nous continuons d’y investir.

Si l’entreprise ne change rien ou ne respecte pas ses promesses, nous pouvons toujours cesser nos investissements. C’est par exemple le cas pour Volkswagen et Facebook : nous avons stoppé nos démarches avec ces entreprises.

Par ailleurs, Federated Hermes EOS représente plus de 1500 milliards d’euros et c’est justement une des raisons pour lesquelles nous avons fait appel à cette société. Son impact financier est vraiment énorme. Nous ne sommes qu’une goutte d’eau en comparaison. C’est un vrai levier pour inciter les entreprises à transitionner vers le durable. Une autre raison, c’est la qualité de son analyse. Federated Hermes travaille avec une trentaine d’analystes qui sont en contact constant avec les entreprises de nos portefeuilles. Ce sont de vrais diplomates professionnels en matière d’engagement. »

Quels sont les avantages de cette approche pour nos clients ?

Jean-Louis de Hasque : « J’y vois deux avantages concrets. Comme les clients cherchent principalement à obtenir un rendement intéressant sur le long terme, nous privilégions des entreprises qui existeront toujours dans 10 ou 20 ans. Ce n’est pas intéressant d’avoir en portefeuille une société qui ne fait des bénéfices que sur un temps très court. Cela pousse donc les entreprises à regarder plus loin que le bout de leur nez et à avoir une vraie visée sur le long terme.

Nous appliquons ces principes de durabilité à tous nos portefeuilles de gestion d'actifs et à tous les investissements dans nos fonds propres. »